Parkinson : comment organiser le quotidien d’un proche atteint

La maladie de Parkinson est une affection neurodégénérative progressive qui affecte principalement les mouvements, mais peut aussi avoir un impact sur la mémoire et l’humeur. Pour les proches aidants, l’organisation du quotidien devient rapidement essentielle pour offrir le meilleur soutien possible tout en maintenant un cadre de vie confortable et adapté.

Voici quelques conseils pratiques pour organiser le quotidien d’un proche atteint de Parkinson.

1. Adapter l’environnement domestique

L’une des premières étapes pour faciliter le quotidien d’un proche atteint de Parkinson est de modifier l’environnement domestique. La maladie entraîne souvent des difficultés à se déplacer, à maintenir l’équilibre et à effectuer des tâches quotidiennes de manière autonome. Pour limiter les risques de chutes et favoriser l’indépendance, voici quelques ajustements à envisager :

  • –  Supprimer les obstacles dans les couloirs et les pièces (meubles, tapis glissants, câbles).

  • –  Installer des barres d’appui dans la salle de bain, les toilettes et les escaliers.

  • –  Choisir un sol antidérapant pour éviter les chutes.

  • –  Utiliser des meubles adaptés, comme des chaises avec des accoudoirs et un dossier élevé pour faciliter les déplacements.

Ces ajustements peuvent permettre à la personne de se déplacer plus facilement et en toute sécurité à la maison.

2. Structurer les journées et maintenir une routine

La maladie de Parkinson peut affecter la capacité à se concentrer et à mémoriser des tâches quotidiennes. C’est pourquoi il est important de mettre en place une routine régulière. Structurer la journée permet non seulement de faciliter l’organisation, mais aussi de rassurer la personne atteinte de Parkinson en lui offrant des repères clairs.

  • –  Fixer des horaires réguliers pour les repas, les médicaments, et les activités.

  • –  Utiliser des carnets ou des applications pour noter les tâches quotidiennes (rendez-vous médicaux, activités de la journée).

  • –  Ajouter des moments de pause pour éviter la fatigue excessive.

La constance dans les horaires et les activités contribuera à la stabilité et à la tranquillité de votre proche.

3. Adapter les activités quotidiennes

Les activités quotidiennes, telles que s’habiller, se laver ou manger, peuvent devenir de plus en plus difficiles à accomplir en raison des symptômes de Parkinson. Il est important de faire preuve de patience et d’adapter ces moments pour permettre à la personne de conserver son autonomie le plus possible.

  • –  Soutien à l’habillement : Utilisez des vêtements simples à enfiler, avec des fermetures faciles comme des velcros. L’utilisation de canes de préhension peut aussi être utile pour attraper les vêtements.

  • –  Aide à la toilette : Des sièges de douche et des barres de soutien peuvent rendre l’hygiène quotidienne plus sûre et plus confortable.

  • –  Repas adaptés : Si la personne a des difficultés à tenir des ustensiles, des couverts ergonomiques peuvent faciliter la prise de repas. Prendre le temps de manger lentement et d’éviter les distractions contribue aussi à rendre cette activité moins stressante.

4. Encourager l’activité physique

L’activité physique joue un rôle clé dans la gestion des symptômes de la maladie de Parkinson. Bien qu’il soit parfois difficile de motiver un proche à bouger, l’exercice peut aider à maintenir la mobilité et à réduire les effets de la raideur musculaire. Il est essentiel de choisir des exercices adaptés au niveau de la personne et de ses capacités physiques.

  • –  La marche est un excellent moyen de garder les muscles actifs tout en stimulant la circulation.

  • –  La danse et le tai-chi sont des activités particulièrement bénéfiques pour améliorer l’équilibre et la coordination.

  • –  Il peut également être utile de consulter un kinésithérapeute pour des exercices personnalisés qui aident à maintenir la mobilité et à gérer la raideur.

L’important est de rester actif au quotidien, même de manière modérée, pour éviter l’aggravation des symptômes.

5. Demander de l’aide professionnelle

L’accompagnement par des professionnels de santé, tels que des infirmiers ou des auxiliaires de vie, peut être essentiel pour gérer les tâches quotidiennes. Ces professionnels peuvent aider avec les soins de base, mais aussi fournir un soutien émotionnel et social précieux.

Il est également recommandé de consulter régulièrement un neurologue pour suivre l’évolution de la maladie et ajuster les traitements médicamenteux en conséquence.

6. Prendre soin de soi en tant qu’aidant

Être aidant pour une personne atteinte de Parkinson peut être très exigeant, tant sur le plan physique que mental. Il est donc crucial de prendre soin de soi pour éviter l’épuisement. Voici quelques conseils :

  • –  Prenez des pauses régulières et n’hésitez pas à déléguer certaines tâches lorsque cela est possible.

  • –  Cherchez du soutien auprès de groupes d’aidants, qui peuvent offrir des conseils, des ressources et un soutien moral.

  • –  Reposez-vous et assurez-vous de conserver des moments pour vos propres activités et loisirs.

Conclusion

Gérer le quotidien d’un proche atteint de la maladie de Parkinson demande de l’organisation, de la patience et du soutien.

En apportant des ajustements à l’environnement, en structurant les journées, en encourageant l’activité physique et en sollicitant de l’aide professionnelle, il est possible d’améliorer la qualité de vie de la personne malade tout en préservant l’autonomie.

Enfin, il est essentiel que les aidants eux-mêmes prennent soin de leur bien-être pour pouvoir continuer à soutenir leur proche avec sérénité.

Contacter AMAD Home Care

Articles similaires

soins postopératoires soins à domicile aide à domicile infirmière à domicile

Insuffisance cardiaque : accompagner un proche à domicile

L’insuffisance cardiaque est une maladie qui affecte le cœur et empêche ce dernier de pomper suffisamment de sang pour répondre aux besoins du corps. Cette affection peut être déstabilisante pour la personne malade, mais aussi pour ses proches. Si l’hospitalisation