Comment occuper une personne âgée seule ?

Qu’il s’agisse d’oublis bénins ou de signes plus graves de démence, il est essentiel de diagnostiquer correctement la nature et l’origine des problèmes de mémoire.

Le diagnostic précis est en effet la première étape cruciale pour déterminer le traitement et le soutien appropriés. Alors comment se passe le processus de diagnostic des troubles de la mémoire ?

Une évaluation initiale par le médecin traitant

Le processus de diagnostic des troubles de la mémoire commence souvent par une visite chez le médecin généraliste. Lors de cette consultation initiale, le médecin évalue les symptômes et leur retentissement sur la vie quotidienne du patient. Il recueille également des informations sur les antécédents médicaux de ce dernier (personnels et familiaux), son environnement (conditions de vie, entourage, soutien familial…), son histoire professionnelle…

Le médecin réalise, comme lors de toute autre consultation, un examen physique pour identifier des problèmes de santé qui pourraient contribuer aux troubles de la mémoire, tels que des carences en vitamines, des troubles de la thyroïde, des infections

La réalisation de tests de dépistage cognitif

Après l’évaluation initiale, le médecin généraliste peut utiliser des tests de dépistage cognitifs pour évaluer la mémoire, l’attention, le langage et d’autres fonctions cognitives.

Voici quelques exemples de tests couramment utilisés pour évaluer les facultés cognitives :

  • Le Mini-Mental State Examination (MMSE)
  • Le Montreal Cognitive Assessment (MoCA)

Ces tests aident à déterminer le degré de déficience cognitive et à décider si des examens plus approfondis sont nécessaires.

La réalisation d’examens complémentaires

Si les tests de dépistage indiquent des problèmes de mémoire significatifs, le médecin peut recommander des analyses de sang pour rechercher une cause qui pourrait expliquer les symptômes (déséquilibres hormonaux, troubles ioniques, carences nutritionnelles…).

Des examens d’imagerie, tels que l’IRM ou le scanner cérébral, peuvent également être effectués pour détecter des anomalies structurelles du cerveau, comme des tumeurs, des AVC ou des atrophies cérébrales associées à la maladie d’Alzheimer ou à d’autres formes de démence.

La consultation d’un spécialiste

Dans de nombreux cas, une évaluation plus détaillée par un neurologue ou un gériatre est nécessaire. Ces spécialistes peuvent effectuer des tests neuropsychologiques approfondis pour évaluer différents aspects de la fonction cognitive. Ces tests permettent de faire la part des choses entre les différents troubles de la mémoire et d’identifier les premiers signes de démence.

L’élaboration d’un plan de traitement

Une fois le diagnostic posé, le médecin ou l’équipe médicale élabore un plan de traitement personnalisé avec des médicaments pour gérer les symptômes, des thérapies cognitives et comportementales, des mesures générales pour améliorer la qualité de vie du patient…

Les services à domicile jouent un rôle clé dans le soutien des personnes âgées atteintes de troubles de la mémoire. Les auxiliaires de vie, par exemple, peuvent aider avec les tâches quotidiennes, offrir une stimulation cognitive, et fournir un soutien émotionnel aux patients et à leurs familles.

Ainsi, le diagnostic des troubles de la mémoire est un processus complexe et long. En comprenant ses étapes, les familles et les patients peuvent mieux se préparer et accéder aux soins nécessaires.

Un diagnostic précoce et précis est la clé pour gérer efficacement les troubles de la mémoire et améliorer la qualité de vie des personnes âgées et de leurs proches !

Quels sont les symptômes de la maladie de Parkinson ?

La mémoire joue un rôle essentiel dans notre vie de tous les jours. Malheureusement, de nombreux troubles peuvent l’affecter, ce qui entraine des difficultés significatives au quotidien et perte progressive de l’autonomie à l’âge avancé.

Découvrez dans le présent article 7 différents troubles de la mémoire !

  1. Maladie d’Alzheimer

Cette liste des différents troubles de la mémoire commence évidemment par la maladie d’Alzheimer, probablement la maladie neurodégénérative la plus connue du grand public.

Les personnes atteintes de cette maladie éprouvent des difficultés à se souvenir d’événements récents, à reconnaître des visages familiers et à accomplir des tâches quotidiennes.

La maladie d’Alzheimer ne se limite pas à une détérioration de la mémoire, elle est aussi à l’origine d’une altération progressives de l’ensemble des capacités cognitives et des fonctions intellectuelles. 

  1. Démence vasculaire

La démence vasculaire est un trouble de la mémoire causé par des problèmes de circulation sanguine dans le cerveau, souvent dus à des AVC ou à des maladies vasculaires chroniques. 

En réduisant l’apport en oxygène et en nutriments aux cellules cérébrales, cette affection entraîne des lésions cérébrales à l’origine de symptômes tels que des troubles de la mémoire, des difficultés à planifier et à prendre des décisions, ainsi que des changements de comportement.

  1. Démence à corps de Lewy

La démence à corps de Lewy est une démence progressive caractérisée par des dépôts anormaux de protéines appelées « corps de Lewy » dans le cerveau.

Ces dépôts (corps de Lewy) perturbent les fonctions cérébrales. Ils entraînent des troubles de la mémoire, des fluctuations de l’attention et de la vigilance, des hallucinations visuelles, ainsi que des problèmes de mouvement semblables à ceux de la maladie de Parkinson.

La démence à corps de Lewy peut également entraîner des troubles du sommeil et des changements de comportement.

  1. Troubles cognitifs légers

Les troubles cognitifs légers sont une condition intermédiaire entre le vieillissement normal et la démence. Les personnes atteintes éprouvent des problèmes de mémoire ou d’autres fonctions cognitives qui sont plus graves que ce qui est attendu pour leur âge, mais pas suffisamment sévères pour interférer de manière significative avec leur vie quotidienne.

Bien que ces troubles cognitifs légers augmentent le risque de développer une démence, ils ne conduisent pas toujours à celle-ci.

  1. Syndrome de Korsakoff

Le syndrome de Korsakoff est un trouble rare de la mémoire causé par une carence sévère en vitamine B1 (thiamine), souvent associé à l’alcoolisme chronique. 

Il se caractérise par une amnésie rétrograde (perte de souvenirs anciens) et une amnésie antérograde (incapacité à former de nouveaux souvenirs), ainsi que des confabulations, où la personne invente des histoires pour combler les lacunes de sa mémoire.

  1. Démence fronto-temporale

La démence fronto-temporale (DFT) est un groupe de troubles cérébraux caractérisés par la dégénérescence progressive des lobes frontaux et temporaux du cerveau. 

Ces régions sont responsables de la personnalité, du comportement et du langage. Les symptômes de la DFT incluent donc des changements de comportement, des difficultés à parler et à comprendre le langage, ainsi qu’une perte d’inhibition sociale. 

La DFT apparaît généralement plus tôt que d’autres formes de démence, souvent entre 40 et 65 ans.

  1. Amnésie dissociative

L’amnésie dissociative est causée par un stress ou un traumatisme psychologique sévère. Elle se caractérise par une incapacité à se souvenir d’informations personnelles importantes, souvent liées à des événements traumatisants, sans cause physique apparente. 

Les personnes atteintes peuvent oublier des périodes de leur vie, leur identité ou des événements spécifiques (mécanisme de défense psychique).

AIDE À DOMICILE VAUD SUISSE

Les troubles de la mémoire, et la perte des capacités cognitives d’une manière générale, sont une source fréquente d’inquiétude chez les personnes âgées et leur entourage. 

Généralement, la perte de mémoire est le résultat de modifications cérébrales normales liées au vieillissement. Toutefois, lorsque les oublis deviennent fréquents et perturbent la vie quotidienne, il est essentiel de ne pas les ignorer ! En effet, des troubles de la mémoire peuvent indiquer des conditions sérieuses comme la maladie d’Alzheimer ou d’autres troubles neurodégénératifs.

Mais sommes-nous tous égaux face aux troubles de la mémoire ? La réponse est NON ! Il existe un certain nombre de facteurs qui augmentent le risque de développer ces derniers à l’âge avancé.

Le terrain familial (antécédents familiaux)

Certaines maladies neurodégénératives caractérisées par des troubles de la mémoire, comme la maladie d’Alzheimer, ont une composante génétique forte. Si un ou plusieurs membres de sa famille proche (parents, frères et sœurs) ont souffert de ces maladies, il est possible que l’on hérite de gènes qui augmentent notre risque de développer les mêmes conditions.

Les maladies chroniques

Les maladies chroniques cardiovasculaires, telles que l’hypertension artérielle, les maladies cardiaques et les AVC, peuvent réduire le flux sanguin vers le cerveau et entraîner des lésions cérébrales affectant la mémoire et les fonctions cognitives. 

De plus, les événements comme les AVC peuvent causer des dommages directs au tissu cérébral pouvant altérer la mémoire.

Le diabète aussi, particulièrement lorsqu’il est mal contrôlé, augmenterait le risque de développer des troubles de la mémoire chez les personnes âgées.

Les troubles du sommeil

Un sommeil insuffisant ou de mauvaise qualité, notamment en raison de troubles tels que l’apnée du sommeil ou l’insomnie, affecte la consolidation de la mémoire et la fonction cognitive générale. 

En effet, le cerveau a besoin de périodes de sommeil profond pour renforcer les connexions neuronales liées à la mémoire.

Ainsi, les personnes souffrant de troubles du sommeil ont plus de risque de développer des troubles de la mémoire avec l’âge par rapport aux personnes qui ont un sommeil de bonne qualité !

La dépression et le stress

La dépression et le stress chronique sont associés à des changements dans le cerveau, notamment dans les zones responsables de la mémoire et de l’apprentissage comme l’hippocampe. 

Le stress chronique peut également augmenter les niveaux de cortisol, une hormone qui, à des niveaux élevés, peut endommager les cellules cérébrales, altérer les fonctions cognitives et, avec l’âge, finir par provoquer des troubles de la mémoire.

La consommation excessive d’alcool et le tabagisme

La consommation excessive d’alcool et le tabagisme augmentent significativement le risque de développer des troubles de la mémoire chez les personnes âgées. Ces habitudes nuisent à la santé cérébrale en provoquant des dommages neuronaux, des carences nutritionnelles, une réduction du flux sanguin cérébral, une inflammation et un stress oxydatif. 

Pour réduire le risque de troubles de la mémoire, il est impératif d’éviter ces substances toxiques et d’adopter un mode de vie sain !

L’isolement social

L’isolement social est également un facteur de risque important des troubles de l’accélération du déclin cognitif. Il prive les personnes âgées des stimulations cognitives, du soutien émotionnel et de l’activité physique nécessaires pour maintenir une bonne santé cérébrale, augmentant ainsi le risque de troubles de la mémoire !

Votre proche âgé commence à oublier des rendez-vous, des noms familiers ou des tâches quotidiennes ? Ces moments d’oubli, bien qu’ils puissent sembler mineurs au début, deviennent de plus en plus fréquents et préoccupants ?

Les troubles de la mémoire ne doivent pas être pris à la légère, attribués à « une simple distraction » : ils cachent parfois des conditions plus sérieuses, comme la maladie d’Alzheimer ou d’autres troubles neurodégénératifs.

Mais quels sont les différents traitements disponibles pour lutter contre les troubles de la mémoire chez les personnes âgées ?

Prise en charge des troubles de la mémoire chez les personnes âgées

La prise en charge d’une personne âgée souffrant de trouble de la mémoire varie selon plusieurs paramètres, notamment l’existence d’une cause sous-jacente (nécessitant un traitement spécifique, s’il existe…), la sévérité de la perte mnésique, l’état général, l’environnement familial…

D’une manière générale, on peut diviser la prise en charge des troubles de la mémoire chez une personne âgée en deux grandes parties : les traitements médicamenteux, et les traitements non médicamenteux (ou mesures associées).

Les traitements médicamenteux

Lorsque les troubles de la mémoire sont causés par une maladie diagnostiquée, comme la maladie d’Alzheimer, le médecin prescrit des médicaments pour gérer les symptômes, ralentir la progression de la maladie et préserver au maximum l’autonomie de la personne âgée — rappelons qu’il n’existe, pour l’heure, aucune thérapeutique capable de guérir la maladie d’Alzheimer.

Voici, à titre d’exemple, quelques médicaments couramment utilisés dans le traitement des troubles de la mémoire chez la personne âgée :

Les inhibiteurs de la cholinestérase (Donepezil, Rivastigmine, Galantamine)

Cette classe de médicaments est souvent utilisée pour traiter les symptômes de la maladie d’Alzheimer légère à modérée. Ils fonctionnent en augmentant les niveaux d’acétylcholine, un neurotransmetteur important pour la mémoire et l’apprentissage. 

Leur intérêt réside dans leur capacité à améliorer temporairement les symptômes cognitifs et comportementaux chez certains patients.

La mémantine

La mémantine régule l’activité du glutamate, un autre neurotransmetteur. Cette molécule est surtout utilisée pour les stades modérés à sévères de la maladie d’Alzheimer. Elle aide à améliorer les fonctions cognitives et à ralentir l’aggravation des troubles de la mémoire.

Les traitements non médicamenteux (mesures associées)

À côté des traitements médicamenteux (s’ils sont nécessaires), le médecin peut mettre en place un certain nombre de mesures non pharmacologiques pour gérer les troubles de la mémoire et lutter contre le déclin cognitif chez une personne âgée. 

On peut citer :

La stimulation cognitive

Elle comprend des activités et des exercices conçus pour améliorer les fonctions cognitives et la mémoire. Les programmes de stimulation cognitive peuvent inclure des jeux de mémoire, des puzzles, des exercices de réflexion…

Ça n’a l’air de rien, mais ces simples activités stimulantes aident grandement à maintenir et améliorer les capacités cognitives d’une personne âgée !

N’hésitez pas à faire appel à un auxiliaire de vie, un professionnel qualifié et formé pour proposer des exercices et des jeux de mémoire adaptés aux capacités et aux besoins de chaque individu.

La thérapie comportementale

Ça consiste à identifier les comportements perturbateurs, à l’origine d’une aggravation des troubles de la mémoire, afin de les corriger et de développer des stratégies efficaces pour faire face aux problèmes de mémoire.

Les interventions sur le mode de vie

Pour ralentir le déclin cognitif chez une personne âgée et limiter les troubles de la mémoire qui en découlent, il convient d’adopter un mode de vie sain, incluant notamment :

  • Un régime riche en antioxydants, oméga-3, et d’autres nutriments ayant un rôle protecteur vis-à-vis des cellules cérébrales.
  • De l’activité physique régulière adaptée aux capacités de la personne (marche, yoga, natation…).
  • Une bonne gestion du stress et de l’anxiété (activités plaisantes, promenades, bon temps en famille ou entre amis…).